1966
#1
Une des expériences les plus bizarres et les plus délicieusement psychédéliques jamais gravées sur un vinyle. Zappa devrait vraiment être perché à ce moment là. "Who Are The Brain Police ?" est plutôt effrayante avec ses drôles d'effets et ses voix atonales et monotones. La musique est dominée par un son d'orgue typique des années 60 et par une guitare space. Zappa et les Mothers sont les précurseurs de la musique humoristique et parodique, mais aussi du psychédélique très space. Un chef d'oeuvre de l'étrange et de non sens.
#2
Cet album est un véritable chef d'oeuvre de jazz fusion. Les musiciens sont en excellente forme, l'album est rempli d'improvisations jazz, et de magnifiques parties instrumentales du génie nommé Miles Davis. "Orbits" est une superbe ouverture, avec son intro rapide à la basse et à la batterie, suivi du jeu explosif de Davis. La musique est très intense et rapide. "Footprints" est un morceau typiquement jazz et particulièrement réussi avec un jeu virtuose. "Dolores" est un autre morceau rapide et survitaminé avec un superbe solo de saxophone de Shorter. "Gingerbread Boy" est un autre sommet de l'album. Avec ses explosions de batterie et de trompette, sa basse chaotique et le superbe piano de Herbie Hancock, le morceau clôt magnifiquement bien ce classique pour tous les fans de jazz.
1967
#3
1967, c'est le début du progressif. Voici un de ses premiers représentants, c'est parti pour une petite journée... "The Day Begins" commence avec l'orchestre et de la narration. Suit "Dawn is a Feeling" avec ses superbes parties orchestrales et la magnifique voix de Justin Hayward qui chante de très beaux vers poétiques.
"Another Morning" est un morceau plutôt faible et daté. "Lunch Break : Peak Hour" a une ambiance réussie et émotive. "Tuesday Afternoon" contient une belle partie vocale et de beaux mellotrons. Avec des changements de rythmes réussis, ce morceau s'impose comme un des sommets de l'album. "Evening : The Sun Set/Twilight Time" est un morceau avec un très beau synthé. L'album finit sur un classique : "Nights In White Satin" qui a connu un assez gros succès. Un de leur meilleurs morceaux et une belle façon de clore l'album.
#4
Sur cet album, Frank Zappa critique vivement l'Amérique, les hippies et le American Way Of Life. Beaucoup de chansons comme "Plastic People", "America Drinks" ou la suite "Call Any Vegetable" sont de véritables satires sociales. "Brown Shoes Don't Make It" est un morceau de 7 minutes excellent, de bout en bout. Mélangeant plein de styles comme le jazz, le rock, le boogie, la pop etc... L'album est déjanté tout comme le fut Freak Out. Un must du maitre.
#5
Album psychédélique, The Piper est un album qui fait côtoyer les chansons pop acidulées (The Gnome, Matilda Mother, Bike...) avec des morceaux plus expérimentaux (Interstellar Overdrive, Astronomy Domine, Pow R Toc H ...). Les morceaux dominants sont évidemment l'instrumental de 9 minutes complètement déjanté Interstellar Overdrive, le très planant Astronomy Domine, le morceau mi-pop mi-expérimental Bike, et la comptine pour enfants The Gnome (je l'aime bien celle là). L'album est bon pour un premier album (et en plus, ils ont été aidés par les Beatles qui étaient dans le studio d'à côté en train d'enregistrer un certain Sgt Pepper's Lonely Heart Club Band...) mais il souffre de la quantité trop importante de chansons pop pour pouvoir dire que ce groupe est un groupe de rock progressif. D'ailleurs, peut on parler de rock ? Oui (Lucifer Sam, Interstellar Overdrive) et non (Chapter 24, Flaming, The Gnome, Scarecrow). Bref, un album correct mais plus proche des Beatles ou des Yardbirds que du futur Pink Floyd. Les albums quitteront ce côté pop seulement lorsque Syd Barrett sera parti, le cervau complètement grillé par les drogues.
#6
Album culte et début de Procol Harum, cet album contient 11 chansons dont certaines très bonnes notamment le superbe Repent Walpurgis, subtil mélange de Bach et Vivaldi. D'ailleurs, on peut noter que la musique classique, surtout de Bach, influence beaucoup le groupe. "A Christmas Camel" est excellente avec son superbe riff de piano assez musclé. "Cerdes" est séduisante avec son super groove et "Salad Days" nous rappelle un peu Dylan. L'album est très bon est très réussi. Mais il y a bien sur le tube de l'été 1967 : "A Whiter Shade Of Pale", ce magnifique slow avec sa mémorable intro à l'orgue.
#7
Cet album absolument génial dirigé par le tout aussi génial mais barré Captain Beefheart est un mélange entre la country, le blues psychédélique et le jazz. Avec le chant rauque du Captain et la guitare slide de Ry Cooder, et en rajoutant des paroles surréalistes à souhait, on obtient 12 morceaux mémorables qui donnent une pépite des années 60. Tout aussi excellent, "Trout Mask Replica", mais on en reparlera en temps voulu...
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