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jeudi 26 juin 2014

Retronik Spécial Eloy : De Inside jusqu'à Reincarnation On Stage (1/2)

Au sommaire :
Partie 1
- Inside (1973)
- Floating (1974)
- Power And The Passion (1975)
- Dawn (1976)
- Ocean (1977)
- Silent Cries And Mighty Echoes (1979)
Partie 2
- Colours/Planets/Time To Turn (1980-1982)
- The Tides Return Forever/Ocean 2 : The Answer (1994-1998)
- Visionary (2009)
- Reincarnation On Stage (2014)

Pour écouter les albums, cliquez sur le nom de l'album au dessus de la chronique. Les albums sont notés sur cinq étoiles.


Inside (1973)   ****
Deuxième album du groupe allemand Eloy, Inside est beaucoup mieux que le premier album éponmye du groupe. L'album met en valeur un instrument en particulier : l'orgue. L'orgue et le seul clavier utilisé dans Inside. Et il est très bien mis en valeur. L'album débute par une suite de 17 minutes nommée "Land Of No Body" qui ressemble un peu à du Jethro Tull ou du Focus. "Inside" et "Up and Down" sont deux chansons mélodiques qui mélangent le psychédélisme des albums suivants avec le hard rock de l'album précédent. Ce dernier va d'ailleurs être de plus en plus délaissé par le groupe. "Future City" est une chanson avec un rythme R&B, un peu funk qui rappelle Nektar. En tout cas, Eloy n'aura pas trop mis de temps pour lancer sa carrière. C'est le début d'une longue épopée musicale progressive...

Floating (1974) ****
Le principal atout de cet album, c'est les morceaux qui ont souvent une ambiance très "jam session". L'album est, tout comme Inside, un mélange entre hard rock et psychédélisme. Eloy montre de vrais preuves d'appartenance au progressif avec la suite (excellente) d'un quart d'heure "The Light From Deep Darkness". "Plastic Girl" marque l'utilisation du synthétiseur pour la première fois dans un album d'Eloy. "Castles In The Air" est une jam session explosive, quant à la fin de "The Light From Deep Darkness", Eloy nous offre un magnifique climax. Le morceau "Floating" un rock un peu fusion sur les bords, met en valeur l'orgue. Le morceau contient des passages vocaux sans paroles. Que des onomatopées. Et pour finir, "Madhouse", un rock entre Deep Purple et Jethro Tull, que je trouve plutôt réussi.

Power And The Passion (1975) ****
"Power And The Passion" est un excellent album d'Eloy qui présage la véritable explosion que va connaître le groupe avec "Dawn" et "Ocean". L'album débute avec une courte pièce appelée "Introduction", plutôt calme, avec de l'orgue mélodieuse qui montre bien à quoi va ressembler l'album. Arrive "Journey Intro 1358", un des sommets de l'album. La ligne vocale est très mélodique, avec de très beaux moments de piano et des superbes solos de guitare. Puis la chanson s'accélère puis la composition se termine avec l'orgue, les guitares et la batterie. Génial. "Love Over Six Centuries" est une pièce de dix minutes qui commence de façon un peu bluesy et une mélodie chantée. Puis la basse arrive, puis l'orgue. Un super solo d'orgue arrive puis le morceau s'accélère (comme "Journey Into 1358") et finit sur un mémorable solo de guitare accompagnée de l'orgue. "Mutiny" est un autre titre de presque dix minutes. Commençant calmement et lentement, la chanson change de vitesse très souvent et l'orgue et la guitare démontre leurs capacités avec des solos. "Imprisonment" est un morceau plutôt court (3 minutes) et très planant, calme voire ambient. "Daylight" est un morceau rapide avec d'excellents solos de guitares et d'orgue (ça fait beaucoup de solos d'orgue et de guitares depuis le début de l'album, mais on s'en lasse pas). "Thoughts Of Home", petite pièce basée sur le Clavinet et la voix, est comme une introduction au morceau suivant : "The Zany Magician", un morceau plus hard rock, comme Eloy le faisait avant; "Back Into The Present" est un morceau ressemblant à du Uriah Heep, plus particulièrement à "Love Machine". Cet impression de déjà vu gâche un peu le plaisir de ce morceau qui aurait pu être très sympathique. Dommage. Pour finir, "The Bells Of Notre Dame", un morceau culte du groupe. Très sombre et lent, il contient des superbes passages à l'orgue et au Mellotron.
Quelques défauts, mais cet album reste à écouter pour les fans de space rock un peu péchu.

Dawn (1976) ****
C'est bon, Eloy est devenu un poids lourd de la scène progressive allemande. Et maintenant ? Frank Bornemann, le fondateur, guitariste, chanteur et leader du groupe procède à un grand changement de line-up. Maintenant, on quitte la hard rock des précédents albums et on dit bonjour à un Eloy proche du Pink Floyd du début des années 1970. Pour l'album "Dawn", le groupe s'accompagne d'un orchestre symphonique. Et l'album est un des meilleurs du groupe. La première chanson, "Awakening", fait office d'introduction avec des bruits de tonnerre et les basses de l'orchestre lorsque Frank Bornemann arrive pour chanter et jouer de la guitare.  "Between The Times" est une chanson plus hard rock avec des gens qui parlent (?). C'est un morceau complexe avec des grosses batteries et des grosses guitares. "The Sun Song" est une sorte de plage méditative menée par le synthétiseur. Très planante, elle devient un passage obligé lors des concerts d'Eloy. "The Dance In Doubt And Fear" est un titre avec une ligne de basse et des synthés, des orgues et un beau Mellotron tout ça sur un gros rythme. "LOST!? (Introduction)" commence avec des percussions et des chants tribaux avec un solo de synthétiseur, puis les cordes arrivent pour jouer une mélodie plutôt triste. "LOST?? (The Decision)" est un morceau qui commence par un solo d'orgue inspiré de Bach puis arrive des synthés, la batterie, la basse, etc... Tout ça est un peu répétitif, c'est une des chansons les plus faibles de l'album. "The Midnight Fight/The Victory Of Mental Force" est un morceau dramatique, avec la voix de Bornemann enrobée dans des effets d'echos. C'est comme un retour au rock des débuts mais en plus sophistiqué. C'est le morceau le plus long de l'album. "Gliding Into Light And Knowledge" est un morceau plutôt calme dominé par le Mellotron qui est la star de l'album. L'album se clôt avec "Le réveil du soleil/The Dawn" avec un clin d'oeil à Yes car la phrase "Nous sommes du Soleil" prononcée au début du Réveil Du Soleil. Avec des cordes et un duel synthé/guitare, ce morceau s'impose comme un des sommets de l'album. Et puis l'album se termine avec pour seul instrument un tambour... Excellent.

Ocean (1977) *****
Voici le meilleur album studio d'Eloy. Ocean, sorti en 1977, n'est composé que de longues chansons (8 à 15 minutes). On commence tout de suite avec Poseidon's Creation, le sommet de l'album à égalité avec "Atlantis Agony". On débute avec ce fameux riff de guitare entêtant, puis les synthés arrivent pour commencer une atmosphère inquiétante. Puis la musique devient plus rock et est toujours dominée par la guitare de Boremann et les synthés de Detlev Schmidtchen. C'est génial. Ils arrivent à tenir bon pendant 11 minutes qui semble en durer 6. "Incarnation Of The Logos" débute de façon atmosphérique avec la voix de Boremann, puis les clavies arrivent et se déchaînent accompagnés des percussions de Jurgen Rosenthal. "Decay Of The Logos" est le moins bon morceau de l'album car trop saccadé et ennuyeux, notamment à cause du monologue d'introduction. Puis arrive "Atlantis Agony". Après un monologue, il y a 8 minutes d'introduction atmosphérique digne de Pink Floyd, avec de superbes guitares, et un super pont d'orgue. Puis vers 8 minutes, le chant arrive, la rythmique aussi. C'est lent mais c'est bon. Puis ça accélère, le violon, la guitare et le synthé s'assemblent pour un finale d'anthologie. 15 minutes de bonheur. "Ocean" est l'album ultime d'Eloy. C'est le mieux construit, le mieux interprété, celui avec les meilleures compositions... Les seules faiblesses sont les monologues souvent ennuyeux et quelques passages de Decay Of The Logos. Sinon, rien à dire. Courrez pour l'écouter.

Silent Cries And Mighty Echoes (1979) ****
Album très planant, Silent Cries And Mighty Echoes reste un des meilleurs albums d'Eloy mais souffre d'un défaut particulièrement évident dans le premier morceau d'introduction. "Astral Entrance" ressemble en effet beaucoup trop à Shine On You Crazy Diamond de Pink Floyd. Des longs accords de synthés avec ces notes délicates de guitare... C'est vraiment proche. Puis il y a "Master Of  Sensation" qui ressemble un peu au Pink Floyd de "One Of These Days". Mais c'est quand même très original. Les parties instrumentales sont réussies et me font penser à certains moments de "Poseidon's Creation". "The Apocalypse " est la pièce dominante de l'album car elle dure 15 minutes et que c'est la plus connue de l'album. Douce, mélodique, bien interprétée, elle souffre d'un défaut non négligeable : les vocaux. Les vocaux sont un des problèmes les plus récurrents chez Eloy. Surtout à cause de l'accent allemand de Frank Bornemann. Mais sur "The Apocalypse" il y a aussi le chant de Brigitte Witt, un peu dans le même style de "The Great Gig In The Sky" de Pink Floyd encore une fois. Il y a aussi une influence forte du Tangerine Dream de cette époque. Un autre défaut, la fin, trop brutale à mon goût. Elle n'a pas été très recherchée. Cela s'entend. "Pilot To Paradise" est une chanson psychédélique très sympathique avec un très bon travail à la guitare. "De Labore Solis" est un très bon morceau grâce à son finale. Mais il est un peu gâché par, encore un fois, les vocaux."Mighty Echoes" est un autre bon morceau inspiré du Floyd en particulier la chanson "Have A Cigar". Bilan : l'album est très bien mais pas très original. Mais ça reste un excellent album.




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