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dimanche 15 février 2015

Remember The Future : Porcupine Tree (1) : 1991-1999

Porcupine Tree est considéré comme un des groupes progressifs les plus importants de ses dernières années. Certains vont même jusqu'à dire que c'est le groupe qui a relancé le rock progressif. Au long de ce Remember The Future qui va aborder la discographie du groupe d'abord de 1991 à 1999 et puis de 2000 à 2009, vous allez voir que je ne partage pas totalement cet avis.

On The Sunday Of Life... (1991) : 6/10

Pour un premier album, on a souvent vu mieux. En effet, Porcupine Tree, qui n'est composé à cette époque que de Steven Wilson seulement, débute avec On The Sunday Of Life... qui est en fait une compilation de morceaux que Wilson a fait les années précédant la sortie de cet album (ce qui explique le fait qu'il y est 18 morceau sur l'album). Globalement, ça sonne assez amateur, ce n'est pas très abouti et le fait que la basse et la batterie soit en fait des boîtes à rythme pose parfois problème. Bref, on ne pouvait pas deviner à l'époque que derrière cette album qui, malgré quelques très bons moments comme Radioactive Toy ou It Will Rain For A Millions Years, est assez décevant se cachait un des groupes les plus importants de la scène progressive à venir...

Up The Downstair (1993) : 7,6/10

Sur cet album, Steven Wilson est toujours seul, et toujours avec des batteries programmées (en 2005, Gavin Harrison, le futur batteur de Porcupine Tree, ré-enregistra avec une vraie batterie les parties rythmiques de l'album) mais Steven a quand même fait des progrès. L'album, même si il présente toujours des lacunes, et beaucoup plus réussi musicalement que son prédécesseur. Sur Up The Downstair, Porcupine Tree s'affiche avec un style psychédélique proche de Pink Floyd, mais en un peu plus rock. C'est très trippant, bien fait, et parfois vraiment réussi et convaincant (comme sur Not Beautiful Anymore ou sur le morceau-titre). Le fait que certains instruments ne soient pas "vrais" et que certains morceaux soient un peu bouche-trous, gâchent un peu cet album qui est quand même de bonne facture.

The Sky Moves Sideways (1995) : 8,4/10

Gros progrès chez Porcupine Tree : non seulement le groupe sort ce qui est pour moi le meilleur album progressif de 1995, et en plus il devient quasiment un vrai groupe. Certains musiciens comme Colin Edwin apparaissent à plusieurs reprises sur l'album à tel point qu'on dirait presque qu'un véritable groupe s'est constitué. Ici, on est vraiment face à un groupe psychédélique très inspiré de Pink Floyd, et qui, sans égaler leur modèle, arrive à sortir un album excellent. L'album est dominé par la suite titre qui est divisée en deux phases de près de 15 minutes chacune placées en début et en fin d'album. Au milieu se trouve le très space Moonloop (17 minutes au compteur) et des morceaux plus accessibles comme Dislocated Day et The Moon Touches Your Shoulder. Si l'album présente parfois quelques longueurs, et les deux morceaux accessibles sus-cités ne sont pas totalement convaincants, on est quand même face à un très beau travail.

Signify (1996) : 7,9/10

Cet album est à la fois une bonne et une mauvaise surprise. Bonne car Porcupine Tree est désormais un groupe officiel avec un vrai line-up et aussi parce que l'album contient de très bons morceaux comme Dark Matter, Sever ou les deux parties de Waiting Phase. Mauvaise car l'album contient pas mal de morceaux inutiles comme Pagan ou Light Mass Prayers. On va parfois vers des morceaux très ennuyants. En fait, certains morceaux privilégient la production à la musicalité et ça se sent. C'est donc quand même un bon album avec une excellente production et de très bons morceaux, mais on est quand même en déca de The Sky Moves Sideways.

Stupid Dream (1999) : 8/10

Cet album marque un tournant décisif dans la carrière de Porcupine Tree. Ici, on passe d'un groupe très space et ambient à un groupe plus rock et même pop. En effet, Stupid Dream est de loin l'album le plus accessible et radio-friendly de Porcupine Tree. Et pourtant, il est très réussi. L'album s'ouvre sur un des morceaux les plus progressifs de l'album et un des meilleurs morceaux de Porcupine Tree selon moi : Even Less. Avec son très beau solo de guitare, son riff hyper efficace, et ses couplets révélant au grand jour les talents vocaux de Wilson, Even Less s'impose d'emblée comme le sommet du Porcupine Tree des années 90. Le morceau Piano Lessons est quand à lui beaucoup plus pop mais toujours efficace et plaisant. Suit 10 morceaux qui sont à la fois progressifs (Pure Narcotic, Don't Hate Me) ou pop (Stranger By The Minute, This Is No Rehearsal). Si certains morceaux pop sont réussis, d'autres sont plutôt décevants. Quant aux morceaux prog, ils sont tous réussis. On obtient donc un album convaincant, soufflant à la fois le chaud et le froid, mais très réussi tout de même. Bref, la première partie de ce Remember The Future se clôt sur une note positive.

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